Dany GIGNOUX
(1944)
Enfant de Genève (née en 1944), Dany Gignoux acquiert dès la fin de ses études un regard humaniste sur le monde. Elle part sur les routes, s’intéresse aux cultures lointaines, travaille un temps pour le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), où elle classe des clichés au service de documentation. La photographie, dont elle assimile les principes en autodidacte, devient dès lors une passion, puis très vite sa profession. Le photo-reporter suisse Max Vaterlaus lui ouvre les portes de son labo, l’aide à décrocher des contrats. Elle collabore avec des agences de presse, multiplie les reportages sportifs ou culturels aux quatre coins de la planète: régates à l’île de Wight, spiritisme au Brésil, religion et cafés au Portugal et en Espagne, folklore suisse, phares bretons… Elle renoue également avec le CICR, pour lequel elle effectue des missions en Ethiopie et au Tchad.
Dany Gignoux profite aussi des nombreux rendez-vous musicaux du bassin lémanique, notamment le Montreux Jazz Festival et le Paléo à Nyon, pour alimenter son amour de la musique. Entre le début des années 70 et 2004, elle prend plusieurs milliers de photographies de musiciens, principalement en noir et blanc. Au fil des concerts et des festivals, les stars de la pop, du rock, de la world music ou de la chanson française défilent devant son objectif: Joan Baez, Alain Bashung, David Bowie, Manu Dibango, Bob Dylan, Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, Claude Nougaro… Mais surtout, elle côtoie l’élite du jazz, genre qu’elle affectionne particulièrement: Chick Corea, Duke Ellington, Bill Evans, Ella Fitzgerald, Stan Getz, Keith Jarrett, Elvin Jones, Joe Lovano, Hermeto Pascoal, Oscar Peterson, Michel Petrucciani, Archie Shepp, Cecil Taylor, Sarah Vaughan…
Un vaste legs qui place Dany Gignoux dans une catégorie à part: elle montre comme peu d’autres photographes que le jazz est aussi bien un art de vivre qu’une expression musicale. Loin de l’élégance patinée d’un Herman Leonard, le célèbre «oeil du jazz», ou du dramatisme flamboyant de Francis Wolff, producteur de Blue Note qui immortalisa sur négatif des centaines de sessions d’enregistrement du label, l’approche de Dany Gignoux est avant tout intimiste, spontanée et personnelle.
Elle prend le temps de suivre les musiciens en tournée, apprend à les connaître, s’attarde sur un détail, un geste, préférant aux poses glamour un travail de fond presque documentaire. C’est si vrai que le musicien lui-même disparaît parfois de l’image au profit d’un objet qui lui est associé, comme en témoignent ces gros plans sur les légendaires mocassins de Gil Evans ou le cendrier débordant de mégots du saxophoniste Jimmy Lyons (qui mourra d’un cancer des poumons)…
Elle se lie d’amitié avec de nombreux musiciens, qui apprécient sa discrétion et son regard respectueux, qui va droit à l’essentiel. Elle accompagne Gil Evans, Miles Davis, Claude Nougaro ou Dizzy Gillespie dans leurs tournées. Ils finissent par si bien s’habituer à elle qu’ils la laissent mitrailler à sa guise. Deux beaux livres, l’un consacré à Nougaro, l’autre à Gillespie, nourris du travail de plusieurs décennies, témoignent de cette connivence extraordinaire entre la photographe et les musiciens. Légendaire trompettiste du be bop, Dizzy est ainsi, littéralement, saisi sous toutes ses coutures: essayage de tenue de scène africaine, discussion à l’aube avec des employés de la voirie parisienne, jeu de cartes avec une employée d’hôtel, téléphone quotidien à son épouse, plaisanteries avec ses musiciens… et même pause pipi sur le bord de la route!
Appréciés
à la lumière de cette intimité développée dans les coulisses, les
clichés de concerts acquièrent une autre dimension, traduisent une
complicité unique: le regard de la photographe permet de pénétrer au
coeur même de la création musicale spontanée qui se joue sur scène,
devant son objectif.
(Luca Sabbatini, journaliste freelance).
Toutes les photographies de Dany Gignoux sont protégées par le copyright.
© Dany Gignoux / Centre d'Iconographie, Bibliothèque de Genève >
Costumes traditionnels, Lötschental
circa 1975
CHF 170.–
Gerry Mulligan, Montreux
1975
Prix sur demande
Zone industrielle, Carouge
circa 1975
CHF 95.–
Transport de bois sur une luge, Blatten
circa 1975
CHF 220.–
Grande-Rue, Geneva
circa 1975
Prix sur demande
Alan Stivell, Montreux
1975
Prix sur demande
Chemin des chapelles, Saas-Fee
1975
CHF 145.–
Chapelle Maria Zur Hohen Stiege, Saas-Fee
1975
CHF 145.–
Fenaison, Lötschental
1975
CHF 140.–
Promenade de la Treille, Geneva
circa 1975
CHF 95.–
Un homme assis fumant la pipe, Saas-Fee
1975
CHF 145.–
Mazots traditionnels, Lötschental
circa 1975
CHF 160.–
Filage de la laine, Lötschental
1975
CHF 220.–
Marché aux taureaux, Carouge
1975
CHF 110.–
Embarcadères du Mont-Blanc et des Pâquis, Geneva
circa 1975
Prix sur demande
Mazots traditionnels, Lötschental
circa 1975
CHF 175.–
Mur des Réformateurs, Geneva
circa 1975
Prix sur demande
Rue Ancienne 43 et 45, Carouge
1975
CHF 135.–
Ruelles, Zermatt
1975
CHF 230.–
Rue des Barrières, Geneva
circa 1975
Prix sur demande
Sculpture d'un masque de Tschäggättä du Lötschental
1975
CHF 240.–
Nouvelle cité moderne, Carouge
circa 1975
CHF 125.–
Hôtel de la Poste, Zermatt
1975
Prix sur demande
Croix des montagnards, Saas-Fee
1975
CHF 145.–
Quai Gustave-Ador, Geneva
circa 1975
Prix sur demande